Cet homme s’appelait Philippe de Lorraine, duc de Nevers !
Oui… il m’a écrit cela… mon pauvre Philippe… je l’aimais bien… Depuis qu’on me l’a tué je ne sais pas si j’ai touché la main d’un ami sincère. (Haut.) Pourquoi M. de Lagardère a-t-il tardé si longtemps à s’adresser à moi ?
Parce qu’il voulait que mademoiselle de Nevers fût d’âge à connaître ses amis et ses ennemis.
Ce n’est donc pas mademoiselle de Nevers que M. de Gonzague a ramenée aujourd’hui à sa mère ?
Non, monseigneur.
M. de Gonzague a donc été trompé ?
Non, Monseigneur.
Vous osez dire…
Ce n’est pas moi qui parle, monseigneur, c’est M. de Lagardère… moi je ne sais rien.
Et M. de Lagardère a les preuves de ce qu’il avance ?
Oui, monseigneur.
Même celle qui doit confondre l’assassin ! car il prétend le connaître… il m’écrit qu’il était dans les fossés de Caylus au moment du meurtre…
Il y était !…
Et cet assassin est vivant encore !
Votre Altesse royale n’aura qu’un mot à dire et M. de Lagardère le lui montrera cette nuit.
Ce Lagardère est donc à Paris ?… s’il est à Paris, il est à moi… (Il saisit une sonnette et l’agite.)