en janvier 1925, l’était 92,5 en janvier 1926, 93,2 en janvier 1927, 101 en janvier 1928, 106,1 en juin 1928, 110,9 en août 1928. Pendant ce temps, l’indice du coût de la vie a suivi l’évolution suivante :
Moyenne 1925 139,8 |
Avril 1928 150,7 |
— 1926 141,2 |
Mai — 150,6 |
— 1927 147,6 |
Juin — 151,4 |
Janvier 1928 150,8 |
Juillet — 152,6 |
Février — 150,6 |
Août — 153,5 |
Mars — 150,6 |
Ainsi que nous avons eu l’occasion de le signaler, la hausse de l’indice du coût de la vie s’explique en partie par la hausse des loyers, soumis à une stricte réglementation.
Le patronat rend également responsable de la vague de hausse, qui emporte les salaires, l’intervention gouvernementale dans le fonctionnement de la vie économique. Les institutions officielles d’arbitrage s’appliquent à la solution amiable des désaccords entre patrons et ouvriers et, par une conciliation méthodique, veulent empêcher le choc brutal d’intérêts opposés. En général, elles croient équitable d’accorder aux ouvriers une part de ce que demandent leurs syndicats et ainsi, d’après le patronat, encouragent les organisations ouvrières à formuler sans cesse de nouvelles exigences.
Pendant huit ans, depuis le cabinet Fehrenbach-Simons, en 1920, jusqu’à l’avènement du cabinet Hermann Müller, en juin 1928, un prêtre catholique, l’abbé Brauns, Ministre du Travail, a été ainsi le maître presque absolu des conditions du travail de toute l’industrie allemande.
IV. — Résultats et prévisions
Hausse du niveau des prix, baisse du mouvement général des affaires : il y a là une situation évidemment singulière, qui ne peut se prolonger que parce que la dépression économique reste modérée. Les espoirs, sans doute téméraires, conçus avec la rationalisation, n’ont pu être entièrement réalisés[1]. On ne pouvait en attendre un miracle financier. Les mesures de rationalisation ont exigé d’importantes mises de fonds, qui ont coûté cher à une industrie déjà surchargée de dettes. Les capitaux allemands ne lui suffisant pas, elle a eu recours aux capitaux étrangers et les emprunts extérieurs ont été contractés à un taux élevé. Ils restent indispensables pour l’avenir malgré les progrès de l’épargne nationale.
- ↑ Cf. Bruno Birnbaum : Organisation der Rationalisierung : Amerika-Deutschland, Berlin, 1927.