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LA VIE SCIENTIFIQUE 59

cile, mais non pas, sans doute, irréalisable! Un recensement des jormes de charrues n'intéresserait pas seulement l'histoire de la technique agraire ei de l'occupation du sol ; les recherches sur les migrations humaines, sur les échanges de civilisation, depuis la préhistoire jusqu'à des temps tout proches de nous, y puiseraient de précieux objets de méditation. Les statistiques, enfin, sur lesquelles reposent toutes les descriptions de la vie économique contemporaine, appellent, autant que les textes familiers aux historiens d'un passé reculé, l'épreuve de la critique des sources ; de quelle importance ne serait-il pas d'esquisser, à l'aide de quelques cas bien choisis, les principes de cette application, particulièrement délicate, d'un instrument forgé, à l'origine, pour de tout autres objets ! Et ce ne sont là que quelques thèmes parmi ceux qu'il est aisé d'entrevoir. Mais gardons-nous de la tentation d'établir un de ces grands programmes ambitieux, dont le destin, prévu d'avance, est de demeurer éternellement à Pétat de programme. Avec les leçons de l'expérience, ce seront Les conseils des collaborateurs des Annales qui nous aideront peu à peu à préciser, comme à réaliser notre plan. Pour commencer, deux exemples, l'un tout de suite, l'autre dans un avenir très proche, achèveront d'éclairer notre dessein. Nous aborderons sous peu une enquête sur les archives des établissements privés de commerce et d'industrie, sources ondamen- tales pour l'histoire des entreprises capitalistes, sources, en ous pays, insuffisamment connues et d'accès trop souvent malaisé. Dès mainte. nant, à titre d'essai, nous meltons en chantier une enquéte sur les plans parcellaires. Pourquoi ce choix ? L'exposé qui va suivre en apportera, croyens-nous, la justification.

Les Dingcreuns.