Aller au contenu

Page:Annales d’histoire économique et sociale - Tome 1 - 1929.djvu/80

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

7% ANNALES D'HISTOIRE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE

nies et de fixer une méthode de travail homogène. Les discussions provoquées à la suite de communications, entre savants de différents pays, n'avaient, en effet, que trop démontré l'imprécision qui s'attache encore à la conception géographique de la maison en tant que fait de surface.

Une commission, composée de quatre membres, fut constituée en avril 1925. Pou de temps après, son président, M. Demangeon, publia un question naire appelant les géographes à l'étude de la répartition des types d'habi- tati, Ge questionnaire comportait quatre paragraphes dont je ne signale que le premier : Définitions. Titre significatif de l'état nébuleux dans lequel se trouve encore un des plus importants problèmes de la géographie humaine. Aussi tous eeux que ces questions intéressent attendaient-ils beaucoup du premier rapport que la Commission devait présenter au Congrès. A Cam- bridge, on eut à regretter d’abord, très vivement, l'absence involontaire du président de la Commission. Il en résulta un peu de flottement dans l'orga- nisation des travaux. La Commission avait distribué à chaque membre du agrès un rapport imprimé de 130 pages?, contenant quelques études et des articles, publi urement, ayant avec la question de l'habitat rural un lien plus ou moins direct.

Sans méconnaître l'intérêt ni la valeur de ces études, il faut avouer que le rapport ne répondait pas entièrement à ce qu'on en espérai. Un petit nombre seulement des problèmes sur lesquels le questionnaire avait particulièrement attiré l'attention y élaient traités ; on n'y trouvait aucune réponse directe aux nombreuses questions posées ; on ÿ déplorait surtout le manque total de tout essai de définition de l'Habitat rural et de ses modes de répartition.

A notre avis le but principal du rapport aurait dù être d'apporter matière à discussion en une séance spécialement consacrée au problème envisagé. Ces remarques peuvent s'étendre à la généralité des communications présentées à la section de géographie humaine : trop peu nombreuses étaient celles d'un intérêt général et leur éparpillement dans différentes séances fut regrettable. I serait souhaitable qu'à l'avenir les communications portant sur un même et se suivissent les unes les autres. Leur groupement, en unifiant les dis- cussions qu'elles entraînent, aurait l'avantage, non seulement de permettre une meilleure vue d'ensemble, mais aussi de réaliser un précieux gain de temps en évitant des redites, fatales, lorsque des sujets semblables sont traités à un où deux jours d'intervalle.

Malgré ces lâtonnements de mise en train, la Commission a fait œuvre utile si lon en juge par le programmo qu'elle s’est proposé de réaliser pour le prochain Congrès et qui fut approuvé en séance plénière de clôture. Elle s'est attaché des collaborateurs dans un grand nombre de pays. Leur travail con- sistera à étudier spécialement les types d'habitat propres à leur pays respectif. La Commission centralisera los résultats de ces études régionales et tächera d'en dégager une synthèse sous forme d’une « carte de la répartition des types d'habitat rural» qui sera présentée au Congrès de Géographie de Paris en 1931.

Ce serait se faire illusion de croire que cette tentative de carte générale de













1. Un questionnaire sur l'habitat rural dans Ann. de Géographie, 1926, p. 288-202. £! Union géographique internationale. Rapport de la Commission de l'Habitat rural. Newlowa, Mont, Montgomeryshire Express, LU, 1928. �