Page:Annales de chimie et de physique, 8è série, Tome 18, 1909.djvu/18

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

onc pour tous les gaz la même valeur moyenne, proportionnelle à la température absolue

w = (alpha)*T.

La constante alpha, qu'on peut appeler constante d'énergie .moléculaire, égale à (3*R)/(2*N), est, comme N, une constante universelle. Il est évident que ces deux constantes seront connues sitôt que l'une d'elles le sera.

8. L'atome d'électricité. — Une troisième constante universelle est enfin atteinte en même temps que N ou alpha, et se présente dans l'étude des phénomènes d'électrolyse. On sait que la décomposition par le courant de la molécule-gramme d'un électrolyte donné s'accompagne toujours du transport de la même quantité d'électricité ; on sait que cela s'explique en admettant que dans tout électrolyte une partie au moins des molécules se dissocient en ions porteurs de charges électriques fixes, et par suite sensibles au champ électrique; enfin, si l'on appelle faraday la quantité F d'électricité (96.550 coulombs) que laisse passer en se décomposant 1 molécule-gramme d'acide chlorhydrique, on sait que la décomposition d'une autre molécule-gramme quelconque s'accompagne du passage d'un nombre entier de faradays et que par suite un ion quelconque porte un nombre entier de fois la charge d'un ion hydrogène. Cette charge e se présente ainsi comme indivisible, et forme l'atome d'électricité ou électron (Helmholtz). Il est facile d'obtenir cette constante universelle si l'on connaît l'une des constantes N ou alpha. Puisque, en effet, à l'état d'ions, l'atome-gramme d'hydrogène, c'est-à-dire N atomes d'hydrogène, charrie un faraday, on a forcément