le point qui lui paraît le plus convenable ; enfin l’emploi de barreaux courts abrège les opérations, ce qui facilite la comparaison des résultats avec les indications fournies par un magnétographe. La série complète des déterminations, comprenant dix ou douze observations du Soleil en hauteur et en azimut, deux mesures de la déclinaison, de l’inclinaison et de la composante horizontale, peut facilement, dans les conditions ordinaires, être effectuée en moins de quatre heures, ce qui permet, dans un grand nombre de cas, d’opérer en deux stations différentes dans la même journée. En 1889, nous avons pu, en trente-deux jours, sans le secours d’aucun aide, déterminer les éléments magnétiques en 53 points disséminés dans la région du nord de la France.
Nos premières observations, faites en 1884 et 1885, se rapportaient à 80 stations. Ces résultats ont suffi pour indiquer, dans ses grands traits, la représentation des phénomènes magnétiques en France ; ils ont également mis en évidence, indépendamment des troubles bien connus observés dans les terrains volcaniques, certaines anomalies dont il sera parlé plus loin, mais dont l’étude complète était subordonnée à la multiplicité des points d’observation.
En 1887, M. Mascart voulut bien approuver le projet d’un réseau qui comprendrait des mesures des trois éléments dans les chefs-lieux de département et d’arrondissement, dans tous les ports, et en outre dans les points spéciaux qu’indiquerait l’étude de la Carte géologique : au minimum 580 stations. La surface de la France étant de 528400kmq, on aura une station pour 900kmq, c’est-à-dire que les stations seront distantes l’une de l’autre de 30kmq en moyenne. On peut espérer obtenir, dans ces conditions, une représentation acceptable des lignes isomagnétiques. Le travail, commencé en 1888, pourra être achevé en sept ou huit ans ; dès à présent, le nord et le nord-ouest, ou plus exactement la région sur laquelle s’étendent les
