Page:Annales de chimie et de physique, série 8, tome 5, 1905.djvu/99

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conduit à assimiler les courants particulaires à des courants indéformables où l’intensité seule peut changer et de résistance nulle si l’on néglige le très faible amortissement dû à la radiation qu’implique l’accélération centrale nécessaire pour maintenir l’électron sur son orbite. Cette cause d’amortissement, si elle est sensible, est probablement compensée par le rayonnement qui vient de l’extérieur, dans le cas tout au moins où la molécule est en équilibre thermique avec le milieu.

De plus, si l’on admet que l’inertie des électrons est tout entière électromagnétique, la force vive de ceux-ci n’est autre chose que l’énergie de self-induction du circuit, et les échanges d’énergie avec l’extérieur correspondent simplement aux changements de cette énergie. Cette self-induction est relativement énorme, puisque les variations d’intensité du courant particulaire sont toujours très faibles dans les champs les plus intenses. Elle aurait pour valeur, d’après (17),

Or, si l’électron est assimilé à une sphère chargée de rayon on a pour sa masse électromagnétique aux faibles vitesses

étant environ centimètre [1].

Pour deux circuits semblables dont les normales formeraient des angles et avec la droite qui les joint et dont la distance finie serait grande par rapport aux dimensions moléculaires, on aurait un coefficient d’in-

  1. P. Langevin, Ann. Chim. Phys., 7e série, t. XXVIII, 1903, p. 357.