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ANNALES DE L’AIN

savez, les fermiers sont des gens lotit à fait imprévoyants et qui ne veulent pas se donner de la peine. »

Je vais plus loin, les fermiers ne comprennent pas en général qu’ils y sont intéressés et même obligés. C’est ainsi qu’un fermier à qui je faisais celle observation tout récemment, en était tout estomaqué, et me répondait qu’il avait déjà assez à faire.

Cette mentalité est plus répandue qu’on ne le croit, car un correspondant qui avait proposé des grillages à un fermier pour garantir sa récolte et avait la réponse suivante : Je n’ai pas le temps de placer ces grillages, m’écrivait : « Par cela vous voyez un exemple typique du fermier qui ne veut pas être utile à lui-même et estime que les précautions incombent uniquement aux propriétaires. »

Quant aux moyens curatifs, les observations et les objections reçues méritent une élude approfondie.

Le furetage, les battues sont des plus utiles et produisent des résultats excellents à condition d’être appliqués par de personnes expérimentées et sur des terrains préparés. Ils sont considérés comme les moyens les plus pratiques pour détruire ou au moins diminuer fortement les lapins, sans danger pour les animaux et les hommes.

Les pièges et les clôturages, par contre ne sont guère pratiques et seraient trop onéreux pour les petits résultats qu’on peut en attendre.

Employés d’une manière systématique et même administrativement, ils auraient un résultat curieux comme on peut le voir en Australie :

Voici à ce sujet des observations trouvées dans un des derniers numéros du Tour du Monde, qui donne en