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INVASION DE LAPINS EN DOMBES

La pullulation du lapin, observée en dombes pendant 1910, rappelle l’attention sur les dangers de ces rongeurs, la nécessité de prendre les moyens pour les faire disparaître ou au moins de les diminuer pour les rendre inoffensifs.

L’épidémie qui a sévi sur les lapins dans la deuxième moitié de 1910 et la période de froid de janvier 1911, font espérer que la pullulation des rongeurs ne se produira pas en 1911, et montrent que la dombes n’est pas un pays remplissant les conditions d’habitat indispensables, et qu’ils ne se propageront pas aussi facilement qu’on pouvait le craindre.

Pour la défense contre cette peste, une entente est nécessaire entre tous : propriétaires, chasseurs et fermiers. Tous sont solidaires et doivent coopérer à l’œuvre commune, sans prétendre rejeter la tache sur les autres.

Le premier moyen à employer consiste à ne pas laisser accroître les petites colonnes, en détruisant les rabouillères et les terriers des Douves. C’est le devoir surtout des fermiers.

Les autres moyens sont du ressort des propriétaires et des chasseurs.

Après aménagements et précautions convenables, ils emploieront le furetage et les battues, qui dans notre région sont les seuls moyens dont on puisse espérer un résultat sans danger.

Mais ils n’auront pas recours aux autres moyens, peut-être utiles, dans d’autres pays : appâts empoisonnés, parasites, pièges qui peuvent être dangereux pour les hommes, pour les animaux ou le gibier non nuisible.