Page:Annales de la Société d’émulation de l’Ain, année 44, janvier-février-mars, 1911.djvu/53

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d’armes desd. ordres lieutenant général pour Sa Majte au Gouvernt de Bresse, Beugey, Valromey, Gex, de Comté de Charollois et damoiselle Anne de Langes fille de Monsr le baron de Choin baillif de Bresse et Gouverneur pour le Roy en la ville de Bourg lesquez luy ont imposé le nom de Charles, le d. filz étant né le sammedy troisie du mois d'octobre dernier environ les cinq heures du soir.

Signé : de Damas — Anne de Joly — Magnin — Degriller — Monnier. »

Cet enfant qui devait être le devancier des créateurs de nos écoles actuelles fut envoyé dès son jeune âge chez les Jésuites d’où il sortit pour entrer au Séminaire de Lyon. Ordonné prêtre le 14 mai 1663, il revint dans sa ville natale où il se fit remarquer par ses qualités organisatrices et son initiative philantropique. Etablissement de conférences cléricales, réunions d’enfants, création de bureaux de charité, il mit tout en œuvre pour relever le niveau moral et physique auquel était descendus ses compatriotes.

Mais, nul n’est prophète en son pays. Mal secondé, parfois entravé dans son action par l’apathie ou le mauvais vouloir de ses confrères, l’abbé Démia, découragé, abandonna Bourg et se retira à Lyon (1664).

Là, sa réputation d’organisateur zélé l’avait précédé.

Elevé par Mgr de St Just, archevêque de Lyon, à la dignité d’Archiprêtre de Bresse et de Visiteur extraordinaire du diocèse, Démia refusa bientôt d’autres charges, ne consentant à accepter que celle de Promoteur de l’Archevêché.

Dès lors, il était en mesure de réaliser son vœu le plus cher, celui de l'établissement d’écoles populaires.