Page:Annales de la propagation de la foi, Tome 19, 1847.djvu/309

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« Om ma ni pat mé houm, est la formule de prière bouddhique la plus répandue et la plus populaire de toutes. Elle est tirée de la langue Sanscrite et signifie littéralement : Salut précieuse fleur du nénuphar. Mais les Thibétains, en la faisant passer dans leur langue, lui ont attaché un sens plus étendu, plus mystique et plus conforme à leurs croyances ; pour eux elle est le symbole de la doctrine de la métempsycose, par la transmigration céleste et terrestre, par la transmigration des esprits et celle des démons, par la transmigration humaine et animale.

« Cette prière se dit en récitant un chapelet de cent vingt grains, fait de bois dur, de fruits secs, de noyaux, composé quelquefois avec les articulations de l'arrête d'un poisson ou d'un serpent, quelquefois de petits ossements humains : tous les sectateurs de Bouddha, hommes et femmes, vieillards et enfants, lamas (religieux) et hommes noirs (hommes du monde) portent ce chapelet pendu au cou en forme de collier, ou passé autour de leur bras en forme de bracelet.

« On voit dans toute la Tartarie, mais plus encore dans le Thibet, cette formule gravée comme inscription