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CHAPITRE VI
Premières correspondances de Jean-Jacques et Madame de Verdelin. Elle lui confie ses chagrins. L’enfer de son ménage. Conduite de Margency. Le sage La Condamine.

Nous nous sommes longuement étendu sur les habitations de Rousseau de 1758 à 1762. Il n’était pas sans intérêt de situer nos deux correspondants dans leurs demeures respectives. Mme de Verdelin passait la belle saison dans son nouveau domaine de Soisy, abandonnant son hôtel de la rue Vivienne. Au début de son installation dans la vallée de Montmorency, elle rendait assez souvent visite à la maréchale de Luxembourg, bien que ces deux femmes ne s’aimassent guère. « Jalousie ou antipathie naturelle ? se demande Emile Faguet. Il est à présumer qu’elles devaient se sentir gênées, ne pouvant guère s’entretenir de Rousseau qu’elles aimaient l’une et l’autre à cette époque. Leurs relations d’ailleurs ne tardèrent pas à s’espacer. Finalement, la maréchale n’ayant pas rendu les visites, leurs rapports cessèrent presque complètement en 1763.

Dès son arrivée à Montlouis, nous l’avons déjà vu, la marquise de Verdelin avait entrepris Jean-Jacques. Après l’envoi de pots de fleurs pour orner la terrasse,