Page:Annales de la société Jean-Jacques Rousseau, tome 4.djvu/12

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ou quinze lignes, ailleurs le nouveau texte en sera criblé. Notre écrivain est à l’œuvre : tantôt il allonge ses périodes pour rendre sa pensée plus claire, tantôt il les émonde, en les débarrassant des termes qui les alourdissent ; toujours il lime, il polit, il évite les répétitions, il poursuit et atteint le mot propre, avec un goût sûr et une patience que rien ne saurait lasser. Il semble pressentir que les Confessions demeureront son chef d’œuvre littéraire aux yeux de la postérité.

Ces différences entre les deux rédactions constituent l’intérêt du ms., et le lecteur ne devra pas y chercher des faits inédits, sauf quelques détails très secondaires.

Le ms. de Neuchâtel, coté 7841 dans le catalogue de 1861, auparavant n° 23, est un cahier in-4o, de 245 X 188 millim., qui comprend 1 feuillet préliminaire non chiffré, 182 pages, numérotées par Rousseau, et, à la suite, 48 feuillets blancs. Il a encore sa demi-reliure primitive en parchemin. Au début les pages ont 25 à 28 lignes, rarement 24, 29 ou 30 ; à partir de la p. 78, elles en ont davantage, 34 à 40, une ou deux fois 41, et vers la fin (p. 166 et suiv.) un peu moins, 31 à 34. C’est une mise au net très soignée, exécutée d’après des brouillons que l’auteur a ensuite détruits. Les expressions biffées ne sont pas nombreuses ; je les ai indiquées en note, lorsqu’elles ne sont pas dues à de simples erreurs, et l’on observera que souvent[1] les mots

  1. Plus de cinquante fois. Voy. p. 14, n.2 ; 15, n.3 ; 16, n.2 ; 26, n.2 ; 27, n.2 ; 30, n.3 ; 32, n.4 ; 33, n.1, 3 ; 34, n.1-3 ; 40, n.2 ; 42, n.2 ; 43, n.1 ; 48, n.1 ; 51, 52, etc.