Page:Annales de la société royale académique de Nantes et de la Loire-Inférieure, 3, 1832.djvu/368

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trouvent une foule de bons conseils aux commerçants, et pas un ne devrait les ignorer.

Il passe en revue les différentes faces sous lesquelles on doit envisager la propriété. Il anéantit, par une discussion fort lucide, le système de la balance du commerce. Il arrive ensuite aux prohibitions et aux primes d’encouragement ; nous n’oserions dire s’il a été assez heureux pour avoir résolu ces problêmes.

Quant au système colonial, il est combattu, nous le. croyons, avec beaucoup d’avantage. L’auteur démontre que, loin de retirer aucun profit de ces établissements lointains, tout le monde y perd. Nous payons le sucre plus cher dans nos colonies qu’ailleurs, à cause du privilège, c’est une première contribution ; en second lieu, il faut prendre encore 40 à 50 millions sur notre budget pour l’administration civile et militaire et l’entretien des vaisseaux, etc. M. Say s’appuie de l’opinion de Poivre, de Franklin et d’Arthur Young.

Une partie bien intéressante de l’ouvrage est celle où l’auteur traite des besoins de la société, des dépenses des diverses administrations, des armées de terre et de mer, du monopole, etc. Il dit à tous les gouvernements des vérités sévères, que sans doute ils n’écouleront pas encore de si tôt. Il prend avec chaleur la défense des peuples, et démontre combien jusqu’à ce jour le pouvoir a été impuissant à faire le bien, même lorsqu’il n’a pas été mu par le mauvais vouloir.

Dans son sixième et dernier volume, M. Say traite des questions non moins importantes et non moins élevées. Celles des impôts, des emprunts, de la dette publique, etc.