Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1810-1811, Tome 1.djvu/6

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PROSPECTUS.
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été entreprises ; un recueil qui garantisse à chacun la priorité des résultats nouveaux auxquels il parvient ; un recueil enfin qui assure aux travaux de tous une publicité non moins honorable pour eux qu’utile au progrès de la science.

Frappés des nombreux avantages que pouvait présenter la publication d’un tel ouvrage, les rédacteurs de ces Annales, long-temps avant qu’ils songeassent à s’en occuper, en avaient conçu le plan et désiré l’existence. Ils avaient même fait, auprès de quelques personnes plus à portée et mieux en état qu’eux de l’exécuter, des démarches pressantes pour les solliciter à l’entreprendre ; et le non succès de ces démarches a seul pu les enhardir à s’en charger eux-mêmes. Ils osent croire que tous ceux qui aiment et cultivent les sciences exactes applaudiront à leur zèle et s’empresseront de seconder leurs efforts ; et que les savans même qui pourraient le mieux se passer des secours qu’un ouvrage de la nature de celui-ci est susceptible d’offrir, ne dédaigneront pas néanmoins d’accorder leur encouragement honorable à une entreprise dont le succès ne peut que contribuer encore à l’avancement de ces mêmes sciences qui, en échange de tant de méthodes précieuses et de vérités importantes dont ils les ont enrichies, leur ont procuré un si haut degré d’illustration.

Les Rédacteurs des Annales sentent fort bien tout ce que la distance où ils se trouvent du centre des lumières peut ajouter de difficultés à leur entreprise ; mais, plus jaloux de leur réputation et de l’estime des savans que soigneux de leurs intérêts pécuniaires, ils sont résolus de faire tomber sur eux seuls tous les sacrifices auxquels la position peu commode où ils se trouvent doit inévitablement les exposer ; et de n’épargner aucun soin, aucune dépense, pour que leur recueil ne soit ni moins soigné ni plus coûteux qu’il pourrait l’être, s’il partait du sein même de la capitale.

Ces Annales seront principalement consacrées aux Mathématiques pures, et sur-tout aux recherches qui auront pour objet d’en perfectionner et d’en simplifier l’enseignement. Le titre de l’ouvrage annonce assez d’ailleurs que, si l’on n’y doit rien rencontrer d’absolument