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DE L’HARMONIE.

coustique, on n’a pas encore assez d’expériences pour établir une théorie certaine.

Si l’on fait résonner avec un archet une verge élastique fixée par une extrémité seulement, et mettant à part le son le plus grave, les vîtesses des autres sons, à compter ainsi du deuxième, suivent la loi des nombres,

, etc.

Si la verge est seulement appuyée à l’une des extrémités, l’autre restant libre, les vîtesses des sons suivent alors la loi des nombres,

, etc.

Si les deux extrémités sont libres, la loi est celle des nombres,

, etc.

Si les deux extrémités sont appuyées, la loi est celle des nombres,

, etc.

Si les deux extrémités sont fixées, la loi est de nouveau celle des nombres,

, etc.

Enfin, si l’une des extrémités est fixée, et l’autre appuyée, la loi est celle des nombres,

, etc.

Les vibrations des verges courbes, celles des fourches, des anneaux, donnent aussi des lois très-différentes entre elles, selon les cas.

Si nous passons ensuite aux plaques planes ou courbes, nous trouverons une variété presque infinie de phénomènes assujettis à des lois particulières.

Il résulte de ce court exposé que le phénomène de la corde vibrante n’est qu’un cas particulier parmi les lois nombreuses que pré-