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EXAMEN


opposé par la force centrifuge, qu’on suppose varier d’un point à l’autre, l’équilibre sera nécessairement détruit, et sa destruction exercera vraisemblablement une influence sensible sur les phénomènes des vents et des marées ; mais si, au contraire, tous les points de la circonférence sont, en même temps, également attirés et également repoussés, l’équilibre devra nécessairement être maintenu.

Prouvons donc que, dans le cas de la cycloïde, qui paraît être celui duquel Wood s’est principalement occupé, le point et un autre point quelconque , s’ils cessaient d’être retenus sur la circonférence, en conservant d’ailleurs leurs vitesses acquises, s’éloigneraient également du centre dans des temps égaux.

23. Concevons, pour cela, que le point qui, comme nous l’avons vu, est animé de la vitesse absolue suivant , parvienne en au bout du temps , nous aurons ainsi Or, dans le même temps que le point parcourt , le centre parcourt aussi une certaine longueur , laquelle est nécessairement égale à  ; si donc nous abaissons sur la perpendiculaire , coupant en le prolongement de , nous aurons

Nommant donc, le rayon , nous aurons

D’un autre côté le point , devenu libre, sera mu dans la direction avec une vitesse et parviendra, au bout du temps , en un point du prolongement de cette droite tellement situé qu’en abaissant de ce point, sur le prolongement de la perpendiculaire coupant en le prolongement de on aura (12)

d’où

donc