Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1813-1814, Tome 4.djvu/221

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
209
DES ÉQUATIONS


Or, est un diviseur exact du premier membre de cette équation ; il doit donc être aussi un diviseur exact du second membre ; et, ne divisant pas le facteur il divise nécessairement l’autre facteur

Soit exécutée cette division ; il en résultera

Le même raisonnement fera trouver ensuite

et, en poursuivant toujours ainsi, on arrivera enfin à la conclusion  ; ce qui est contre l’hypothèse ; cette hypothèse ne peut donc subsister ; et il n’existe conséquemment d’autres diviseurs simples de que les diviseurs simples

II. Il est aisé de voir que ce raisonnement est inutile ou faux.

Il est inutile, si les facteurs sont considérés comme ils doivent l’être, c’est-à-dire, comme des facteurs premiers.

Il est faux, s’ils ne sont pas considérés comme tels ; car s’ils ne sont pas premiers, on n’est pas en droit de conclure, de ce que divise le produit et ne divise pas l’un de ces deux facteurs, savoir qu’il divise nécessairement l’autre facteur. Le nombre 10, par exemple, qui ne divise ni ni divise pourtant le produit de ces deux nombres. Pareillement la formule qui ne divise aucun des trinômes et divise pourtant leur produit [1]

  1. Le Corollaire du n.o 14 peut être établi directement, d’une manière très-simple, indépendamment du Lemme du n.o 13.