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TOUR


le tableau, et d’y lire ce qu’on a à faire, pour que cette carte se trouve à la fin dans le jeu à la place qu’on lui aura assignée à l’avance.

Mais, outre qu’il n’est pas très-commode de cacher, dans l’intérieur d’une lunette, un tableau assez étendu ; outre la gène d’avoir toujours cette lunette avec soi, on conçoit que, soit qu’on la livre aux spectateurs, soit qu’on la leur dérobe, ce ne pourra être sans ôter beaucoup au jeu de ce qu’il peut avoir de merveilleux à leurs yeux.

Je me propose, à la fois, ici de généraliser cette petite récréation, et d’indiquer un moyen simple de se passer de l’usage de la lunette, de manière qu’on puisse l’exécuter partout où l’on rencontrera des cartes.

Soit, en général, un jeu composé de cartes, toutes différentes les unes des autres, et parmi lesquelles une personne en ait choisi une secrètement.

Soient faits fois consécutivement, avec ce jeu, paquets, de cartes chacun, avec toutes les attentions indiquées ci-dessus.

Soient les rangs assignés successivement au paquet indiqué comme contenant la carte choisie.

On va voir que les nombres sont suffisans pour déterminer, après les opérations, le rang qu’occupe dans le jeu la carte pensée.

En effet, 1.o à la première opération la carte pensée ne peut occuper dans son paquet que le rang 1 au moins et au plus le rang

Mais, puisqu’on n’assigne à ce paquet que le rang on met donc au-dessus de lui autres paquets de cartes chacun ; il s’ensuit qu’après les cartes relevées, la carte pensée se trouvera occuper dans le jeu au moins le rang et au plus le rang