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RATIONNELLE.

courir à former un résultat, qui doit, à son tour, entrer comme élément dans quelqu’un des calculs subséquens ; on sent que pareillement, dans le sujet qui nous occupe présentement, tout se réduit à savoir assigner une relation d’abord inconnue entre deux idées, au moyen de leurs relations connues avec une troisième. C’est-à-dire, en d’autres termes, qu’il s’agit de savoir déduire de deux propositions, qui ont un terme commun, une troisième proposition entre leurs termes non communs.

37. Le système de trois pareilles propositions forme ce qu’on appelle un syllogisme. Les deux propositions données sont dites les prémisses du syllogisme, et celle qu’on en déduit en est appelée la conclusion. Dans le syllogisme simple, le seul dont il sera question, ici, les prémisses et la conclusion sont toutes trois des propositions simples ; ce syllogisme ne renferme donc que trois termes, répétés chacun deux fois, et tellement répartis que deux quelconques des trois propositions ont toujours un terme commun, lequel ne paraît point dans la troisième.

38. Le sujet ou petit terme de la conclusion d’un syllogisme est dit aussi le petit terme du syllogisme ; son attribut ou grand terme est pareillement appelé le grand terme du syllogisme ; et ces deux termes en sont dits, d’un nom commun, les termes extrêmes ; enfin, le terme commun aux deux prémisses, lequel conséquemment est étranger à la conclusion, est dit le moyen terme en syllogisme. Nous continuerons de désigner respectivement par G et P le grand et le petit terme d’un syllogisme, et son moyen terme sera représenté par M.

39. On voit donc que, des deux prémisses d’un syllogisme, l’une contient le grand et le moyen termes ; et c’est celle-là qu’on appelle la majeure du syllogisme. L’autre, qui contient le moyen et le petit termes, en est dite la mineure. Nous nous conformerons ici à l’usage constant des logiciens, qui est d’écrire et d’énoncer d’abord la majeure, ensuite la mineure, et enfin la conclusion. Pour faire sentir la liaison entre ces trois propositions, il est d’usage de faire res-