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DIALECTIQUE

tères, écrits de suite, exprimeront toujours un syllogisme, concluant ou non, pourvu toutefois que le dernier ne soit point une lettre renversée.

45. Les cinq caractères H, X, I, C, , continueront d’ailleurs à indiquer les relations d’étendue entre deux quelconques des trois termes d’un syllogisme ; et toutes les conventions faites jusqu’ici, à l’égard de ces signes, continueront d’avoir lieu, lorsque les termes comparés seront les termes extrêmes, c’est-à-dire, les termes P et G de la conclusion. Mais nous emploîrons le caractère C pour exprimer, soit que le grand terme G contient le moyen M, soit pour exprimer que ce dernier contient le petit P ; tandis que nous emploîrons au contraire le caractère pour exprimer que le petit terme P contient le moyen M, ou que ce dernier, contient le grand G.

46. Nous convenons enfin que trois de ces cinq lettres, écrites consécutivement, indiqueront l’état relatif des trois termes d’un syllogisme, pris deux à deux ; le premier de ces caractères indiquant la relation entre le grand et le moyen termes, c’est-à-dire, entre les deux termes de la majeure ; le second indiquant la relation entre le moyen et le petit termes, c’est-à-dire, entre les deux termes de la mineure ; et enfin le troisième indiquant la relation entre le grand et le petit termes, c’est-à-dire, entre les deux termes de la conclusion. Ainsi, par exemple, le symbole CHX signifiera que le grand terme contient le moyen, que celui-ci est tout-à-fait étranger au petit ; et que ce dernier a une partie commune avec le grand.

47. Avant d’aller plus loin, il est essentiel de remarquer que, dans la théorie qui nous occupe présentement, on ne doit aucunement s’occuper de la vérité ou de la fausseté effectives des propositions dont les syllogismes se composent, mais simplement de la liaison de la conclusion avec les prémisses. Ainsi, un syllogisme formé de trois propositions d’une fausseté manifeste sera réputé exact, si, les prémisses étant admises comme vraies, la conclusion s’ensuit inévitablement ; tandis qu’au contraire le défaut de cette liaison, entre la conclusion et les prémisses, rendra vicieux un syllogisme même