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DIVERSES.

centrique à ce trou, afin d’éviter qu’avec l’usage le rouet ne tourne indépendamment du dez. Il faut de plus que ce dez soit encastré dans le rouet avec une telle précision qu’on n’ait jamais à craindre le moindre jeu entre l’un et l’autre.

On remplissait ordinairement ces conditions, soit en garnissant le contour extérieur du dez de tenons saillans sur son périmètre, soit en faisant ce périmètre triangulaire ou quarré, et arrondissant les angles ; mais le travail était long, et la précision du travail difficile à obtenir.

M. Hubert obtient la facilité du travail et la précision de la forme, en donnant à son dez la figure d’un grand cercle sur la circonférence duquel s’élèvent trois lunules ou portions de petits cercles, ayant leurs centres aux sommets d’un triangle équilatéral inscrit au grand cercle. Il peut ainsi employer, pour creuser les trous d’encastrement dans le rouet, la machine à forer les trous cylindriques, dont nous avons parlé à l’article précédent, en sa servant de tarrières dont les mèches aient la forme convenable.

§. VI.
Machine à mortaiser les caisses des poulies.

Une des parties difficiles du travail de la fabrication d’une poulie est le creusement de la mortaise à pratiquer dans la caisse ou chappe destinée à contenir le rouet. La machine que M. Hubert a fait construire, pour exécuter ce travail, est une de celles qui, pour être bien conçues, exigent particulièrement qu’on ait les dessins ou un modèle sous les yeux. Nous dirons, en peu de mots, que les ciseaux, d’une forme particulière et nouvelle, destinés à creuser ces mortaises, sont mis dans une situation verticale, suspendus à un levier horizontal, et maintenus de manière à se mouvoir verticalement. Le point d’attache de ces ciseaux est placé entre l’axe de rotation du levier et son autre extrémité, à laquelle se trouve suspendue