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JUGEMENT

ARITHMÉTIQUE APPLIQUÉE.

Examen critique de quelques dispositions de notre code
d’instruction criminelle ;

Par M. Gergonne[1].
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Les ouvrages sortis de la main des hommes, quelque soin qu’ils apportent d’ailleurs à les perfectionner, décèlent toujours, par quelque côté, les bornes étroites de l’intelligence de leurs auteurs.

La législation compliquée d’un grand état, d’un état parvenu à

  1. Les réflexions que l’on va lire avaient été adressées à M. le baron Pasquier, peu après son avènement au ministère de la justice : l’auteur n’en a eu depuis aucune nouvelle. Il ne serait pas sans exemple que quelque commis se les fut appropriées et les eut présentées sous son nom au ministre. S’il en était ainsi, l’auteur n’en concevrait aucun regret, car, après tout, pourvu que le bien s’opère, il importe assez peu que ce soit par telle voie ou par telle autre.

    Cependant, comme il se pourrait, en toute rigueur, que la note adressée à M. le garde des sceaux eût été égarée, on a pensé qu’à une époque où l’on paraît songer sérieusement à la réforme de notre législation criminelle, il pouvait n’être pas sans intérêt et sans utilité de la reproduire ici ; non toutefois que les hommes chargés de ce soin lisent des recueils de la nature de celui-ci ; mais soit parce que ceux qui les lisent peuvent éclairer, sur l’objet en question,