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IMAGINAIRES.

sont là les trois seuls cas que ce degré soit susceptible d’offrir[1].

Troisième degré. Soit la proposée elle aura ses trois racines réelles, si la quantité est négative ou nulle dans ce dernier cas, deux de ses racines seront égales ; et, si cette même quantité est positive, l’équation aura deux racines imaginaires[2].

Je ferai, à ce sujet, une remarque qui ne sera pas inutile :

  1. Il nous paraît de beaucoup préférable d’admettre un coefficient au premier terme, et de prendre pour la proposée la condition de réalité des racines est alors Or, sous cette forme elle présente divers avantages précieux ; car d’abord on peut y supposer entiers, ce qui facilite les substitutions dans les cas particuliers, sur-tout lorsque les coefficiens sont polynômes. En second lieu, les erreurs de calcul ou de copie dans l’équation de condition sont beaucoup plus faciles à découvrir, attendu que, d’une part, cette équation devient homogène, et que de l’autre, les coefficiens également distans des extrêmes doivent y entrer symétriquement. Enfin, sa forme symétrique la rend plus facile à graver dans la mémoire, ce qui n’est pas à négliger.
    J. D. G.
  2. Pour les mêmes raisons que dans la précédente note, il nous paraît préférable de mettre l’équation sous la forme

    la condition de réalité des racines se trouve alors très-symétriquement exprimée par l’inégalité

    ce qui revient à dire qu’il faut que l’équation du second degré

    ait ses deux racines imaginaires.

    J. D. G.