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APPROXIMATION DES RACINES.

des a cette droite pour tangente à ce sommet, ce qui est incontestablement permis, lorsqu’il n’est question que de procédés purement approximatifs.

Une conséquence forcée de tout ceci c’est que les imaginaires ne sont pas des êtres aussi essentiellement différens des quantités réelles qu’on est généralement dans l’usage de le supposer ; que les uns et les autres sont comparables à certains égards ; et qu’on peut, sans pécher contre la rigueur du langage mathématique, dire, d’une quantité imaginaire, qu’elle diffère plus ou moins d’une quantité réelle, tout comme on le dirait de deux quantités réelles que l’on comparerait l’une à l’autre ; c’est sans doute ce qu’avait déjà voulu insinuer M. le professeur de Maizières à la page 373 du 1.er volume de ce recueil ; et c’est ce que confirme encore la nouvelle théorie des imaginaires exposée par MM. Français et Argand, aux pages 61, 133, 222 et 364 du IV.e volume des Annales ; et si, dans ce qui précède, nous avons préféré les considérations les plus communes aux secours qu’aurait pu nous fournir une théorie encore contestée ; il n’en est pas moins vrai que les conclusions auxquelles nous sommes parvenus, pourraient, à leur tour, venir à l’appui de cette théorie ; et lui donner une nouvelle sanction.


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