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ÉCLIPSE

de l’anneau arriva à mais la ligne lumineuse ne disparut qu’au moment où les deux bouts du croissant s’étaient séparés de à peu près. Depuis cette époque, l’éclipse alla en décroissant, et sa fin arriva à [1].

» L’observation de cette éclipse constate le résultat des calculs de M. le professeur Kramp, doyen de la faculté des sciences, qui avaient prouvé que l’éclipse serait annulaire pour la ville de Strasbourg ; ce qui était douteux, d’après les calculs d’autres astronomes. La durée annulaire de ce phénomène a été pour Strasbourg de et la durée totale de l’éclipse de

» Des nuages assez épais s’étaient amoncelés devant le soleil avant le commencement de l’éclipse ; mais des intervalles entièrement lucides ont permis d’en observer l’instant avec une grande précision. Les nuages disparurent vers le milieu de sa durée. Quelques nuages se formèrent de nouveau vers sa fin ; mais sans nuire, à l’observation.

» Le vent a varié entre N.E et E. Il soufflait avec un frais sensible.

» Le baromètre n’a pas discontinué de monter pendant tout le temps de l’observation. L’hygromètre de Saussure indiquait le même degré d’humidité que le jour précédent.

» Le thermomètre à mercure, exposé au soleil, montrait, au commencement de l’éclipse, uns température de , au milieu et à la fin Un second thermomètre correspondant, suspendu à côté du premier, et dont la boule était noircie, indiquait aux mêmes époques et

  1. Si les calculs donnés par M. Kramp, à la page 345 du VIII.e volume de ce recueil, sont exacts, l’horloge de la cathédrale de Strasbourg aurait été en avance d’environ Si l’on admet, au contraire, ceux qu’a donné M. B. Valz à la page 125 du IX.e volume, l’avance n’aurait été que d’environ secondes seulement.
    J. D. G.