Pour savoir à peu près à quoi m’en tenir, j’avais eu le matin la précaution de régler ma montre au lever du soleil, annoncé pour chaque jour, dans l’annuaire du département. Mais, dès heures et demie, je prenais des hauteurs correspondantes qui devaient m’apprendre, à moins d’une minute près, la différence entre le midi de ma montre et le midi vrai de Montpellier. Mes résultats, corrigés de cette différence, ont été tels qu’il suit :
3.o L’époque de la plus grande phase a suivi de très-près ; mais, ma lunette n’ayant point de micromètre, et distrait d’ailleurs par les mille questions des curieux qui m’entouraient et à qui même souvent il fallait abandonner l’instrument, je n’ai pu en fixer l’instant précis, ni la quantité que j’ai jugé fort approchante de doigts, mais plutôt au-dessus qu’au-dessous.
Ainsi, d’après cela, mon calcul se serait trouvé en erreur d’environ minutes en moins, tant sur l’époque de la situation horizontale du croissant que sur celle de la fin du phénomène.
Je m’étais bien promis d’observer l’époque de l’arrivée du bord de la lune à chacune des taches que pourrait offrir le disque solaire ; mais je n’y en ai aperçu aucune.
Un vent assez fort régnait des neuf heures du matin ; il a paru augmenter un peu à l’époque de la plus grande phase ; il était S. O.
Aucun usage n’a contrarié l’observation, il en était passé quelques-