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Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1820-1821, Tome 11.djvu/102

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ÉCLIPSE

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Observation de la même éclipse à Montpellier ;

Par M. Gergonne.
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Assis, depuis trois ans, sur les débris d’un observatoire ruiné, qui pourtant, durant un siècle, n’avait pas été sans quelque éclat et sans quelque utilité ; habitant un appartement au nord dans le quartier le plus bas d’une ville bâtie sur un terrain très-inégal ; il m’aurait été impossible non seulement d’observer, mais même de voir l’éclipse si je n’étais sorti de chez moi. Un de mes amis voulut bien mettre à ma disposition une petite terrasse d’où l’on pouvait suivre le soleil depuis heures et demie du matin jusqu’à son coucher ; mais où je ne pouvais établir mes pendules, que d’ailleurs je l’aurais pas eu le temps de régler. Je vis donc bien qu’il faudrait absolument renoncer au luxe des secondes, ne pouvant employer là qu’une montre ordinaire que je porte depuis ans et qui marche assez bien. Je fis transporter sur cette terrasse un petit quart de cercle garni d’un niveau à bulle d’air et d’une lunette achromatique d’un pied de longueur, et donnant les minutes.

Quelques jours auparavant, j’avais calculé les circonstances de l’éclipse, en poussant l’approximation aux secondes de degrés et de temps, et les rejetant ensuite du résultat final. Voici l’annonce que j’avais adressée au journal du département.

1.o Commencement de l’éclipse à environ à droite de l’extrémité supérieure du diamètre vertical du soleil, à
2.o Croissant horizontal, à
3.o Plus grande phase de à