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RECHERCHES

quantité l’image se confondra avec lui, c’est-à-dire que cette image sera aussi à la surface de l’eau et à la distance de la verticale qui passe par l’objet. Passé ce terme, l’œil aura beau s’écarter davantage, il verra toujours l’objet à la même place à la surface de l’eau[1].

3.o Dans toute situation intermédiaire de l’œil, l’image paraîtra toujours hors de la verticale du même côté que lui, et plus élevée, que l’objet. Si, en parlant d’une situation donnée, cet œil s’élève verticalement, il verra l’image s’enfoncer par degrés, en se rapprochant de la verticale ; ce sera le contraire si l’œil descend verticalement. Si en partant de la même situation, l’œil se meut horizontalement, en s’écartant de la verticale, l’image s’en écartera dans le même sens et se rapprochera peu à peu de la surface de l’eau. On reconnaîtra enfin que l’œil, mu obliquement, dans une direction rectiligne, parcourt une tangente à la caustique, lorsque, malgré son mouvement, l’image lui semblera immobile. Cette circonstance pourrait même offrir un moyen de déterminer la caustique d’une manière expérimentale, et d’en conclure ensuite le rapport du sinus d’incidence au sinus de réfraction.

9. De ce que les caustiques relatives à différens points sont semblables, et semblablement situées par rapport à la ligne de niveau, résulte un procédé graphique assez simple pour déterminer le lieu de l’image de tant de points visibles qu’on voudra. Soit toujours (fig. 4) le niveau supérieur de l’eau, et soit le lieu fixe

  1. L’œil étant dans l’air, suivant que l’objet sera dans l’eau ou dans le verre, la distance sera les trois quarts ou les deux tiers de l’enfoncement de l’objet. Si l’œil est dans l’eau et l’objet dans le verre, cette distance sera les huit neuvièmes de l’enfoncement de cet objet.