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DES SCIENCES.

Je n’ai encore considéré jusqu’ici que la musique écrite ; mais je vais, avant de quitter ce sujet, dire deux mots de la musique parlée. Il est d’abord clair que, pour qui ne connait point l’Hymne de St Jean-Baptiste, les noms des notes de notre échelle diatonique ne sauraient se lier aux sons qu’ils désignent qu’en vertu d’autant de conventions distinctes : j’aimerais donc beaucoup mieux, pour cette raison, qu’à l’exemple de J. J. Rousseau, on remplaçât ces dénominations par les noms des nombres naturels, qui sont plus universellement connus ; ou que, comme les Allemands le pratiquent, on leur substituât les noms des lettres de notre alphabet, dont l’ordre successif, bien qu’arbitraire, n’est pas moins généralement connu. Mais, afin de ne point faire prendre le change, et de ne point faire présumer égaux des intervalles qui ne le sont pas ; afin que les commençans pussent retenir plus facilement la place qu’occupent les semi-tons dans l’échelle, je proposerais de représenter les sept notes de l’échelle diatonique, de l’ut au si, ou par

ou par

alors les nombres

ou les lettres

seraient réservés pour désigner les notes affectées de dièses ou de bémols. Je préférerais toutefois les lettres aux nombres, dont l’aspect pourrait fausser les idées sur les rapports des différens sons entre eux. On pourrait même employer des lettres sans accens, pour désigner les touches du milieu du clavier général ; et désigner ensuite les notes des octaves plus aigus ou plus graves par les mêmes

    quefois ses méditations sur la manière de perfectionner l’écriture musicale ; il serait curieux de savoir à quel point ses idées sur ce sujet pouvaient différer de celles de l’auteur de cet écrit.

    J. D. G.