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DE LA LANGUE

sur deux nombres. Il serait peut-être bon que ce signe ne fût pas une lettre, afin de ne point détourner une lettre de plus de sa destination comme symbole de quantité ; mais supposons, pour ne point créer de signe nouveau, que cette lettre soit on pourrait admettre que ce signe, ainsi écrit, serait le symbole de l’addition, que le signe serait celui de la multiplication, et enfin le signe celui de la formation des puissances. Quant à la soustraction, la division et l’extraction des racines, elles auraient pour signes respectifs Les élémens du calcul seraient d’ailleurs renfermés entre deux parenthèses à la suite du signe, l’élément passif étant constamment écrit le dernier ; et comme la multiplication ne s’indiquerait plus dès-lors en plaçant ses deux facteurs l’un à la suite de l’autre sans aucun signe, il ne serait pas nécessaire de séparer les deux elémens l’un de l’autre par une virgule.

En comparant donc cette notation à la notation vulgaire ; on obtiendrait le tableau suivant :

Afin de ne pas confondre les parenthèses qui enferment les élémens de l’opération avec celles dont on fait usage pour isoler les quantités les unes des autres, on pourrait remplacer celles-ci par des crochets [].

On voit, d’après cela, qu’on aurait, en comparant les deux notations