à propos d’accompagner cette analyse, ne sont pas très-propres à éclairer la conscience des lecteurs sur l’objet en discussion[1]. »
Par exemple, tout en avouant (tom. XVII, pag. 274 et 275) que les points principaux de la nouvelle doctrine se trouvent indiqués dans le Traité des propriétés projectives, il avance « que c’est d’une manière si fugitive, qu’il n’en est fait aucune mention, ni dans le rapport des commissaires de l’Académie, ni dans la préface de l’auteur, ni même dans son introduction de trente pages » ; puis il ajoute : « N’est-on pas fondé, d’après cela, à penser que M. Poncelet avait d’abord regardé cette partie de son ouvrage comme très-accessoire, surtout lorsqu’on lui voit recommander les élémens d’Euclide, et qu’on le voit débuter par des proportions et des calculs ». Un peu plus loin il nous accuse d’avoir laissé glisser, parmi les doctrines qui font l’objet du Traité des propriétés projectives, des doctrines qui sont tout au moins sujettes à controverse[2]. Or, rien n’est plus facile que de réfuter ces assertions ; et, sans parler de l’omission qui a pu être faite dans l’avertissement de deux pages du traité dont il s’agit, ne paraît-il pas évident que les commissaires de l’Académie ont dû se borner, dans leur rapport, à parler de ce qui était contenu dans la première section de l’ouvrage, la seule qui ait été soumise à leur jugement,
- ↑ Il est manifeste, en effet, que c’est mon étourderie qui a induit en erreur {MM.|les rédacteurs}} du Bulletin universel. Mais, Dieu merci, tout va être amplement et solennellement réparé.
J. D. G.
- ↑ Je persiste à penser, comme je l’écrivais alors, que M. Poncelet a gravement compromis ses doctrines, en mêlant au classique, que tout le monde admet, le romantique que, pour ma part, je suis fort loin de repousser, mais sur lequel enfin on dispute encore, et que MM. les commissaires de l’Académie eux-mêmes, au jugement de qui M. Poncelet déclare attacher beaucoup de prix, ont traité assez sévèrement.
J. D. G.