Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1828-1829, Tome 19.djvu/105

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diquerai ensuite brièvement quelques-unes des applications dont ils sont susceptibles.

§. II.

Bien qu’en général, passé le nombre des points d’intersections de deux courbes du m.ième degré soit plus grand que le nombre des points nécessaires pour déterminer l’une d’elles, on peut néanmoins faire passer par ces points, non seulement les deux courbes dont ils sont les intersections, mais encore une infinité d’autres courbes du m.ième degré, de sorte qu’il faut se donner un point de plus pour déterminer complètement une d’entre elles. Si, en effet, on représente par

les équations de ces deux courbes, l’équation du même degré

dans laquelle est supposé un coefficient constant indéterminé, exprimera une infinité d’autres courbes du m.ième degré, passant par les points d’intersection des deux premières ; mais si l’on se donne arbitrairement un nouveau point de l’une d’elles, outre ceux-là il en résultera une équation linéaire pour la détermination de de sorte qu’alors la courbe sera complètement déterminée.

Cela posé, soient points donnés sur un plan ; concevons qu’on ait décrit toutes les courbes, en nombre infini, qui peuvent passer par ces points, et considérons deux d’entre elles en particulier ; elles auront points d’intersection, savoir : les points donnés, et nouveaux points ; or, d’après ce qui précède, par ces points,