découvertes diverses dues à leurs devanciers. C’est, par exemple, d’un service de ce genre que nous sommes redevables au docteur Weels. Avant cet ingénieux physicien, les phénomènes auxquels donne naissance la formation de la rosée avaient de quoi nous décourager par leur nombre, leur variété et leur apparente bizarrerie. M. Weels a posé quelques principes fort simples, et dès lors il a pu nous être permis de soulager notre mémoire de tous ces faits de détails dont elle était surchargée, bien certains de les retrouver à volonté, comme conséquences rigoureuses de ces principes, et même de deviner, à l’avance, sans aucun effort d’esprit, ce qui devrait résulter de tel ou tel concours de circonstances dont la nature n’aurait encore jamais offert la réunion aux regards de l’observateur.
Il est en physique des phénomènes d’un autre ordre qui n’offrent pas moins d’intérêt, et qui ne sont ni moins nombreux ni moins variés ni moins bizarres, en apparence, que ceux qui naissent de la formation de la rosée ; ce sont les phénomènes que Buffon a, je crois, désigné le premier sous le nom de phénomènes des couleurs accidentelles, et qui seraient peut-être plus exactement caractérisés par la dénomination de phénomènes des couleurs apparentes ou relatives. Ces phénomènes ont été particulièrement étudiés par Léonard de Vinci, Jurin, le P. Scherffer, Buffon, Beguelin, Œpinus, Prieur, Meusnier, Hassenfratz, Rumfort, etc., qui les ont très-exactement décrits, soit dans les collections académiques, soit dans des traités spéciaux ; mais on ne s’est que faiblement occupé de leurs causes et du principe commun auquel ils viennent tous se rattacher, et encore ce qu’on en a dit, par occasion, est-il présenté avec une sorte de septicisme qui permettrait de croire que ceux qui cherchaient à remonter à la cause première de ces phénomènes n’avaient pas eux-mêmes une foi bien entière dans les explications qu’ils en présentaient.
Dans les premiers temps où j’enseignais la physique, ce n’était