famille, consacre ses efforts à marcher vers le sommet de la perfection, étudie à fond la racine de son cœur, initie les mortels aux prières, avec calme et constance, celui-là s’appelle Charmana… L’homme qui observe, sans jamais les violer, les 250 commandemens, se conforme en tout aux quatre points de la véritable doctrine, parvient enfin à obtenir la pureté du cœur…, celui-là s’appelle Arahoun… Bouddha prononça ces mots : L’Arahoun peut de lui-même s’élever dans les airs, changer et reprendre sa première forme, se fixer dans son âge et sa destinée ; et quand il a acquis la puissance de faire mouvoir le ciel et la terre, alors il s’appelle Siramangue-anahame… Or, le Siramangueanahame, étant parvenu au terme de sa destinée, son âme monte 19 degrés du ciel ; alors victorieux des épreuves, il s’appelle Siramangue-sagardagan… Or, le Sagardagan, s’étant encore élevé d’un degré, transmigre encore une fois, et alors, victorieux des épreuves, il s’appelle Siramangue-sourdaban(281-1)… Or, le Sourdaban, après avoir subi 7 fois la mort et être rentré 7 fois dans la vie, victorieux encore, il coupe ses concupiscences, comme on retranche d’un arbre quatre branches inutiles(281-C)…
2. — Bouddha, manifestant sa doctrine, prononça ces mots : Le Charmana, qui a fait le sacrifice de sa famille et déraciné victorieusement ses passions, connaît jusqu’à la source de son propre cœur, et entre dans les profondeurs de la doctrine de Bouddha. Comme il a acquis l’intelligence de la nature incréée de Bouddha, son cœur n’a rien à ambitionner au dedans, rien à demander au dehors ; rien ne l’entrave dans la pratique de la vertu ; il ne s’embarrasse pas dans les troubles de la vie active, sans pensées, sans
ment les philosophies de quelques catholiques, qu’il faut absolument réformer sur ce point essentiel.
(281-C). L’ascétisme mystique, la métempsychose, la transmigration, apparaissent déjà dans ce premier commandement. Il s’agit donc d’une époque postérieure aux vrais notions traditionnelles, qui déjà avaient été expliquées et dénaturées par la philosophie.
(281-1). Les mots Charmana, Arahoun etc., expriment les degrés de perfection auxquels parviennent les Lamas par la transmigration heureuse. Ces termes sont tirés du texte mantchou.