Page:Annales de pomologie belge et étrangère - 3.djvu/131

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

douce et agréable. La peau est mince et tellement blanche et transparente, quand le fruit est bien mûr, qu’on peut compter les pepins qu’elle recouvre ; ce qui a valu à cette bonne variété les noms de Groseille perlée et de Groseille blanche transparente ; elle est la moins acide du genre.


Groseillier Gondouin à fruit rouge.

C’est une variété tardive qui a été obtenue par M. Gondouin, ancien jardinier, à Saint-Cloud, à qui la pomologie doit quelques bons fruits, entre autres, la cerise Belle de Choisy, dont nous avons donné la description dans le premier volume de ces Annales.

Arbrisseau de plus de 2 mètres, le plus grand des groseilliers. Rameaux gros, courts, fermes et touffus. Feuilles sombres, plus épaisses et plus grandes que celles du groseillier commun, à lobes pointus et à dents très-aiguës, bordées d’une couleur jaunâtre, fortement réticulées, à nervures saillantes en dessous, luisantes des deux côtés et ressemblantes à des feuilles de vigne. Grappes très-longues, les plus développées du genre. Fruits très-nombreux et serrés, plus gros que ceux du groseillier commun, mais moins gros que ceux du groseillier de Hollande.

Le Groseillier Gondouin est la variété à la fois la plus productive et la plus acide. Il faut l’addition d’une plus forte quantité de sucre pour en tirer parti ; aussi est-il recherché bien plus pour la beauté de ses grappes que pour le mérite de son fruit.



Culture du groseillier à grappes.

On forme le Groseillier à grappes en pyramide, en buisson évidé, en boule et même en petits espaliers qu’on place entre les autres arbres à fruits, et qu’on supprime s’ils deviennent nuisibles à leurs voisins.

La taille du Groseillier à grappes a lieu en février ; il convient de la faire assez courte pour maintenir la végétation dans les parties inférieures des branches, et y faire produire des bourgeons capables de les remplacer avant leur épuisement. Ce remplacement doit être opéré à la sixième année d’existence de la branche, en ravalant celle-ci sur un bourgeon ou sur un rameau. Les produits sont toujours plus beaux sur le bois de trois et de quatre ans. On aide aussi par le pincement à la formation qu’on désire, et on l’obtient assez facilement, en se basant sur les principes établis.

Quand les groseilles sont mûres, elles n’ont pas de plus dangereux ennemi qu’un soleil trop ardent ; pour les en préserver et les garder jusqu’en octobre, on couvre les groseilliers avec des paillassons.

Le Groseillier à grappes n’est difficile ni sur la nature du terrain, ni sur l’exposition ; il préfère toutefois un sol sec, riche d’engrais et le plein air.

L. de Bavay.