ANNALES
DE POMOLOGIE.
Vigne Américaine.
Depuis les temps bibliques de Noé, la culture de la vigne a exercé une immense influence sur les destinées de l’humanité. Son fruit plaît à tous les âges de la vie, à toutes les classes de la société ; il produit cette liqueur dont les innombrables variétés ont une action non-seulement toujours appréciable, et souvent décisive sur l’hygiène, la civilisation et les mœurs des peuples. Chercher à démontrer cette vérité serait entrer dans des redites inutiles. En présence de l’universalité de la culture de cet arbrisseau, sous presque tous les climats du globe qui ne sont pas brûlés par les feux de l’équateur, ou glacés par les influences polaires, on se demande si l’espèce européenne, Vitis Vinifera, qui domine dans les vignobles de l’ancien continent, est la seule espèce comestible ou propre à faire du vin ?
On est naturellement conduit à poser cette autre question, quelles sont les espèces de la vigne, découvertes et classées par les naturalistes ? Ne possédant pas les documents nécessaires pour étudier et résoudre cette question, je l’adressai, il y a quelques années, à un jeune botaniste belge, que la science regrette, et dont l’amitié déplore la fin prématurée.
