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ZEND-AVESTA : YASNA 21. — BAGHAN YASHT 3
hâtâm yasnem « le culte des êtres… » ; on entend par là les biens de la vie que souhaitent les êtres 5[1]

« Celles dont le culte » : c’est-à-dire les saintes, Ârmaiti en tête ; on entend par là la prière aux Amesha-Speñtas 6[2].

[En tout] trois vérités. Toute cette formule se rapporte au sacrifice.

A quel sacrifice 7[3] ? — Le sacrifice aux Amesha-Speñtas.
3 (4). Et Ahura Mazda dit :

« Le bien à quiconque fait du bien à âme qui vive !

« Que Mazda le tout-puissant lui donne [ses dons] 8[4] ! »

4 (6). Quel retour annonçait-il en adressant cette parole 9[5] ?}}

Il annonçait bienfaisance pour bienfaisance au juste présent, passé et futur.

Il répondait au bien parle bien ; il répondait parle bien au juste, très bon à l’égard du juste très bon.
5. Nous sacrifions à la prière divine du Yêñhê hâtâm, qui accompagne tout bon sacrifice. 10[6].

Yêñhê hâtâm


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a

  1. 5. Le commentaire porte en réalité sur le mot final hàtâm vanhô et sur les biens matériels qu’amène aux fidèles l’adoration d’Auhrmazd et des Amshaspands ; Dînkart, l. l., 2 : « Celui-là a fait sacrifice à Auhrmazd qui [donne ?] aux hommes qui existent (ol aitîkân martâmàn) les biens désirés de la vie » (zivishn khvahishnîh, rendant le substantif jijishàm, sorte de désidératif de hujyâiti).
  2. 6. Dînkart, l. l., 3 : « Offre sacrifice aux saints, mâles et femelles, celui qui prie les Amshaspands ».
  3. 7. Litt. « A qui le sacrifice ? ».
  4. 8. Début de la Gâtha Ushtavaiti (XLIII, 1), qui établit l’idée de la rétribution du bien ; cité ici, sans doute, comme commentaire du yèsnê paiti vanhô.
  5. 9. cim aêtaya paitivaca palti-âmraoإ ; litt. « que répondit-il par cette réponse » : paiti mrù, litt. « dire en retour », ne suppose pas nécessairement une parole à laquelle on répond ; c’est la réponse, en parole ou en acte, à l’acte aussi bien qu’à la parole ; ainsi, ailleurs (Y. XXIX, 3, v. note 14), il est employé au sens de « châtier » (pâtfrâs obdunênd) ; ici il s’agit d’une récompense, d’un retour pour le bien (mizd ; Comm. P. ad § 8). Voici pourquoi les deux vers précédemment cités, qui ouvrent la Gàtha Ushtavaiti, sont, dans la traduction pehlvie, accompagnés de la glose marginale : pasukh gavishnîh î Auhrmazd jân î Zurtûsht « réponse d’Aubrmazd, récompense de Zoroastre ».
  6. 10. hufràyashtâm ; pun khûp fràj îjishnîh méhmân. Le Yêñhê hàtàm proclame l’excellence du sacrifice et l’achève.

t. i. 23