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vallée, que se trouve le monastère, exposé en plein midi et défendu des vents du nord par le rocher auquel il s’adosse[1]. Tachilhounpo est renommée pour les petites statuettes qui s’y fabriquent sous la direction des chefs du monastère[2].

Ngari (mNga-ri) est le nom de la province occidentale du Tibet. Elle est divisée en trois circonscriptions ou districts : Loudauk ou Routhok, Gougué et Pourang. Le territoire de Ladak dépendait jadis de cette province, avant qu’il fut conquis par les Cachemiriens. Ses villes les plus importantes sont : Pourang-dakla dans le district de Pourang, Tchabrang dans celui de Gougué, et Garthok où se tient chaque année une foire importante[3]. La partie orientale de cette province est parcourue par les Mongols Khor, pasteurs et nomades.

La province de Khams, située à l’est, confine à la Chine. Elle est encore la plus vaste du Tibet, malgré l’amputation qu’elle a subie, il y a une centaine d’années, de ses riches districts orientaux de Bathang, Lithang et Ta-tsien-lou, annexés aux provinces chinoises de Ssé-tchuen et de Kan-sou. Ses villes les plus importantes actuellement sont : Ki-yé-dzong et Po-dzong, dans le bassin du Kanpou ; Lhoroung-dzong, Tchabando, Dar-dzong et Sok-dzong, dans le bassin de la Salouen ; Sourmang et Tsiamdo dans celui du Mékong[4]. Sa capitale est Tsiamdo, autrefois nommée Kham, ville jadis grande et florissante et maintenant presque totalement ruinée, située au milieu de hautes montagnes à proximité du point ou le Mékong (Tse-tch’ou) prend ses deux principales sources[5].

À cette province appartenait jadis le district d’Amdo

  1. S. Turner, Ambassade au Tibet et au Boutan, t. II, p. 63.
  2. S. Turner, Ambassade au Tibet et au Boutan, t. II, p. 32.
  3. Léon Feer, Le Tibet, p. 20.
  4. Dutreuil de Rhins, Asie Centrale, p. 25.
  5. Léon Feer, Le Tibet, p. 25.