premiers récits de ce second recueil, à l’exception du 6e, du 8e et du 16e (?)[1], correspondent aux 3e et 4e récits des décades (la IVe non comprise, et le récit 5e de la VIe étant substitué au 4e déjà pris ou usurpé par le Kalpadruma). Ils répondent donc aux récits suivants de l’Avadâna-çataka :
3, 13, 23, 32 (?), 43, 53, 63, 73, 83, 93.
4, 14, 24, 44, 55, 64, 74, 84, 94.
Par conséquent, sur les 64 textes dont se composent les deux recueils, il y en a 41 (ou 42) qui correspondent à des récits de l’Avadâna-çataka. On remarquera que le second observe mieux que le premier la suite des récits des décades ; mais il leur fait moins d’emprunts, ne leur prenant que 18 textes, et intercale deux (ou trois) textes étrangers. Le premier recueil ne se permet qu’une intercalation ; et il fait 23 emprunts, transposant les textes qu’il emprunte en dehors de la suite qu’on peut appeler réglementaire, et faisant une petite place, amoindrie encore dans l’autre recueil, à la IVe décade, qui peut, d’ailleurs, être considérée comme bannie en fait des deux compilations.
Nature et relations des deux recueils. — Les 41 (ou 42) textes des deux recueils ont, à quelques variantes près, dont il n’y a pas lieu de tenir compte, les mêmes titres que ceux de l’Avadâna-çataka ; mais la rédaction en est bien différente. D’abord, ils sont en vers, tandis que les textes des décades sont en prose ; ensuite, bien que suivant de point en point les récits de l’Avadâna-çataka, reproduisant souvent les mêmes expressions et les vers mêlés à la prose, ils donnent très fréquemment à certains épisodes esquissés sommairement, à tel discours brièvement résumé ou dont le sujet est simplement indiqué, un développement plus ou moins considérable ; en définitive, ils présentent la même version et n’offrent, pour le fond, que de rares et légères variantes. Mais le plan des deux recueils est tout autre que celui de l’Avadâna-çataka ; leurs récits, au lieu d’être faits au lecteur par un auteur connu ou anonyme, sont des discours adressés par le Sthavira Upagupta au roi Açoka, le monarque sollicitant une instruction, le docteur ne la marchandant pas ; si bien que tout l’ouvrage est un long dialogue.
- ↑ Le 16e récit répond au 32e de l’Avadâna-çataka, c’est-à-dire au 2e de la IVe décade ; seulement il reproduit une autre version ; c’est donc une correspondance imparfaite. Je le note avec un point d’interrogation.