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XXXII
annales du musée guimet

avadâna. — Ajoutons à cette liste probablement incomplète la traduction de l’Avadâna-Çataka déjà citée, et constatons que la variété Avadâna est largement représentée dans la littérature bouddhique de la Chine. Mais, dans la plupart de ces recueils, il doit se trouver bien des récits qui ne sont pas, à proprement parler, des Avadânas.

Avadânas isolés. — Il existe un certain nombre d’Avadànas isolés, en sanskrit ; mais, ces textes se retrouvant presque tous dans les grands recueils, il n’y a pas lieu d’attaclier d’importance aux copies séparées qui en ont été faites. Les Avadânas isolés du Kandjour, à cause de la place qui hnir est donnée dans un recueil officiel, méritent de lixer d’abord l’attention ; mais quelques-uns d’entre eux figurent aussi dans les grands recueils ; tel est le Sùkarika (Mdo, XXIX, 3), dont j’ai donné la traduction dans le tome V des Annales du Musée Guirnet (pages 292-. !)) et qui fait partie du Divyaavadàna. Du reste, dans le tome II de ladite collection, j’ai donné, à la fia de l’Analyse du Kandjour, la liste ali>habétique de ces Avadânas isolés, très peu nombreux, aussi bien que des Vyàkaranas. Je ue la redonnerai pas ici. Je dirai seulement que c’est principalement sur l’existence de ces Vyàkaranas isolés du Kandjour que j( ? m’ap[iuie pour constituer la classe des Vyàkaranas comme variété de la classe Avadàna.

Je passe maintenant aux Avadânas de la littérature bouddhique du Sud.


IX. — Les Avadânas du Sud

Apadâna. — Le terme Avadàna n’existe pas eu pâli ; il est remplacé par Apadàna qui n’est, en réalité, qu’une autre forme du même mot. Or, il y a un ouvrage en vers, et un gros ouvrage, qui porte précisément ce titre. Il constitue, dans la division Sùtra, la XIIF section du Khuddhaka-nikâya, et se dédouble en deux parties égales, une de 55 chapitres, pour les hommes, comprenant environ 550 textes relatifs à autant de personnages masculins, l’autre de 4 chapitres pour les femmes, comprenant 40 textes relatifs à autant de personnages féminins. Ces 600 textes, les uns très courts, les autres assez longs, sont tous faits sur le même plan. C’est le personnage lui-même qui raconte sa propre histoire dans l’ordre suivant : 1° l’hommage rendu par lui