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annales du musée guimet


 C’est Brahmâ qu’un père et une mère,
Ils sont aussi les premiers précepteurs ;
Ce sont, pour un fils, des êtres dignes du sacrifice,
Ils sont aussi pour lui de véritables divinités.

 Ainsi le sage leur rendra ses hommages,
En leur offrant des parfums, le bain, de l’eau pour se laver les pieds,
Ou bien en leur donnant aliments, breuvage, vêtements, lits et siéges,
En entourant ainsi de soins son père et sa mère, le sage
Est exempt de blâme ici-bas, et, mort, il est heureux dans le Svarga^^1.


IV. fréquentation d’un ami vertueux

Voici, Bhixus, ce que vous avez à apjiroadre : Nous vivrons avec des amis vertueux, des compagnons vertueux, (des lujmines) liés à la vertu ; nous ne vivrons pas avec des amis vicieux, des compagnons vicieux, (des hommes) liés au vice. Voilà, Bhixus, ce qu’il vous faut apprendre.

Alors l’Avusmat Ananda parla ainsi à Bhagavat : Vénérable, quand je me trouvais ici seul, dans la retrailo. rentré en moi-même, assis dans un calme parfait, un jugement complet de l’intelligence s’est formé dans mou esprit, tel que celui ci : (l’est la moitié de la -paivlé (bra/imacari/aj qu’une amitié vertueuse, uik^ société vertueuse, une liaison vertueuse ; il en est tout autrement d’une amitié vicieuse, d’une société vicieuse, d’une liaison vicieuse.

Bhagavat reprit : Ne parle pas ainsi, Ananda ! Ne dis pas : C’est la moitié de la ])ur(‘ti’’ qu’une amitié vertueuse, etc. — Pourquoi cela ? diras-tu ? — C’est que, Ananda, une amitié vertueuse, une société vertueuse, une liaison vertueuse, c’est la pureté tout entière, absolue, accomplie, parfaitement pure, parfaitement saind’ ; il e :i e>t tout autrement d’une amitié vicieuse, d’une société vicieuse, d’une liaison vicieuse.

Pourquoi cela ? diras tu.

C’est que, Ânanda, en venant à moi (qui suis) l’ami vertueux (par excellence), tous les êtres soumis à la loi de la renaissance sont entièrement délivrés de la loi de la renaissance, et les êtres soumis à la loi de la vieillesse, de la maladie, de la mort, de la douleur, de la laiinMitation, de la souffrance, du

1* Ce sûtra est unique, c’est-à-dire qu"il se trouve une seule fois dans nos leïtes ; le récil .1(5 qui débute. [>ar ce :^ûtra se leiiniue par une exiiurtalion ^ur le niênie ^ujet qui l’ourrait jiarfaitement être considérée coninie un s’ilrn : ruais il n’est pas qualifie tel, et nous ne l’isolons pas du texte dont il fait partie.