Asiatique, janvier 1835 : Breve notizia del Regno del Thibet, dal Fra Francesco Orazio della Penna, où l’on voit, p. 60, que le Bouddha a « le dita delle mani e de’ piedi con una pelle fra mezzo, corne piedi delle anitre ». Les doigts des pieds et des mains joints par une peau au milieu comme les pieds des canards.
Cette conformation remarquable des pieds et des mains n’est pas particulière au Bouddha Çâkya-Mouni, comme on peut le voir dans les Mélanges d’histoire et de littérature orientales, par Ab. Rémusat, page 400, à propos du fils d’un roi, qui, entre autres singularités, avait les doigts des pieds et des mains réunis par une membrane comme ceux des oies.
Cette conformation des pieds et des mains est aussi, pour les Brahmanes, le signe d’une grandeur future, comme on le voit dans Çâkountalâ, acte VII (p. 154 de ma traduction). Dans l’édit. du texte sanskrit de Çâkountalâ, par Cowell, Calcutta, 1860, p. 150, le commentaire explique : « Celui qui a les doigts réunis un peu plus haut que la racine des doigts sera roi. »
Suivant le Mahâbhârata, Çânti parva, slokas 13, 337-13, 339, édit. Cale, t. III, p. 837, les dieux ont aussi quelquefois ce même signe : Nârada dadriçê dêvâu purâṇau… djâlapâdabhudjâu, pâdayoçtchakralakshaṇâu. « Nârada vit les deux antiques dieux ayant tous les deux les mains et les pieds avec une membrane et, sur les deux pieds, le signe d’une roue. » V. aussi Journal Asiatique, août-septembre 1873, p. 185.
Nilakaṇṭha, dans son commentaire, explique ainsi ce passage : ham̃sapâdâṅkitabhudjân « ayant aux deux mains le signe (distinctif) des pieds de l’oie. Suivant Gogerley, ceux qui ont les doigts joints ainsi ne peuvent être admis à recevoir l’ordination. Laws of the Buddhist priesthood, Journal of Ceylon branch of the Roy. As. Soc., 1855, p. 34, n° 75. Nous retrouvons aussi dans la citation du Mahâbhârata, l’image de la roue sous les pieds des dieux, image qui est le 31e signe principal de Çakya-Mouni.
Il y a, dans l’Hitôpadêça (édit. de Johnson, p. 79), un jeune homme doué des 32 signes du grand homme.
Comparez, dans la Brĭhat-Sañhitâ, système complet d’Astrologie naturelle, par Varâha mihira, trad. par M. H. Kern (Journal of the Roy. As. Soc. of Great Brit. and. Ir., new. series, vol. VII, part. I, p. 86), les signes des hommes.