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Page:Annales du Musée Guimet, tome 2.djvu/145

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LA MÉTRIQUE DE BHARATA

mais dont la destination spéciale est d’accompagner le chant (ou d’être chantés.)

143. — Ces vers dont il va parler maintenant qu’il a terminé avec les mètres proprement dits (vṛtta), sont les âryâs.

144. — Il y a cinq sortes de de vers âryâs : lapat/ii/d, la vipuld, la capald, la mukhacapalâ et la jaghanacapalâ.

145. — L’auteur va indiquer en quoi ces vers se distinguent eu égard aux unités métriques, à la césure et à l’arrangement en heu déterminé de groupes métriques Çgana.)

146. — La césure est une division (une pause qui tombe entre deux mots) ; un groupe trisyllabique est composé de quatre mesures (ou unités métriques, — une brève) ; le deuxième et le quatrième pâdas sont dits les pâdas pairs ; les autres (le 1er et le 3e ) sont les pâdas impairs.

147-148. — (Les ganas impairs ne doivent pas) être formés au moyen d’un amphibraque^^1. ................

Dans l’un des deux hémistiches^^2 le dernier gana (le 8e) ne comporte qu’une mesure (ou deux, si l’on considère que la syllabe finale est toujours regardée comme longue.)

149. — Le sixième gana du deuxième hémistiche ne comporte qu’une unité métrique (une brève). Dans l’autre hémistiche (le premier) le sixième gana doit s’établir au moyen d’un amphibraque.

150-151 a. — Quand ce sixième gana du premier hémistiche est exclusivement composé de brèves, il s’y trouve mie césure (après la première syllabe), de sorte qu’un mot commence à sa deuxième syllabe. Si c’est le septième gana qui se trouve composé de brèves, sa première syllabe commence un mot (et la césure tombe par conséquent à la fin du septième gana). Pour le deuxième hémistiche la même règle s’applique au cinquième gana. (S’il est composé de brèves, la césure tombe à la fin (le quatrième)^^3.

1 Cette interprétation me semble à peu près certaine, si l’on rapproche de 147 a le lambeau qui suit ; voir les notes du teste.

2 Dvivikalpa, en accord avec gana sous-entendu, parait viser dans le texte correspondant et plus bas V. 149, la double alternative où le long hémistiche précède ou suit le petit. Cf. Colebr., ii, 67.

3 Cf., pour les corrections et la traduction de ce passage difficile, Ind. Stud., viii, 291, et Agnipurâna, 330, 7.