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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

nomène[1]. Commandement pour interdire aux moines ou prêtres de séduire les nonnes ou prêtresses.

Feuille 136. — Un homme séjourne quelque temps clandestinement parmi les prêtres, dont la doctrine et les pratiques religieuses lui deviennent familières. — Réflexions qu’il fait sur ce sujet. — Scandales qui en résultent. — Çâkya donne ordre de le chasser ou expulser, et défend qu’on tolère désormais la cohabitation secrète de qui que ce soit avec les prêtres (feuillet 138.)

Feuilles 138-139. — Çâkya à Mñan-yod (skr. Çrâvasti en Koçala) Plusieurs espèces d’hommes dont le sexe est douteux, ou hermaphrodites (tib. Ma-ñing). Défense de recevoir dans l’ordre religieux des individus de cette nature. On devra toujours demander à chaque nouvel arrivant s’il est Ma-ñing.

Feuille 139. — Çâkya à Çrâvasti. Histoire d’un serpent transformé (tib. Klu ; skr. Nâga.) (Feuillet 142.) Défense de recevoir dans l’ordre religieux tout homme transformé (sprul-pa)[2]. Par conséquent, à chaque fois qu’on reçoit quelqu’un dans l’ordre religieux, on doit lui demander s’il est un Sprul-pa. Cinq espèces de Nâgas naturels ; les autres sont tous transformés (ou fantastiques.)

Feuilles 143-145. — Bons services rendus par un Nâga transformé à plusieurs religieux. Les prêtres doivent distinguer un monastère fantastique d’un réel et éviter d’aller dans de tels endroits.

Feuille 147. — Çâkya défend de donner l’instruction religieuse à qui que ce soit, si elle n’est demandée ; sauf en cas d’invitation à une réception publique.

Feuille 147-163. — Histoire de Dge-Hdun-Hts’o[3]. Sa naissance ; beauté de son corps ; il devient l’assistant de Çârihibu. — Ses talents ; il accompagne cinq cents marchands à la mer. — Grands services qu’il rend et instructions religieuses qu’il donne à plusieurs personnes. — Merveilleuses histoires de Nâgas, etc.

  1. Encore un développement qui revient très souvent. (L. F.)
  2. Le mot sanskrit est nirmita. Il s’applique à des écrits qui ont le pouvoir de changer de forme. Ces êtres sont presque exclusivement des serpents dits Nâga. (L. F.)
  3. En sanskrit Samgha-Raxita : cette histoire est bien connue par la traduction que Burnouf en a donnée depuis, d’après le texte sanskrit du Divya-Avadana qui correspond bien à la version tibétaine. (Introd. à l’hist. du Buddh. ind., p. 280-299 de la réimpression).