Page:Annales du Musée Guimet, tome 2.djvu/217

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


II. ÇER-CHIN



Selon l’index, la deuxième grande division du Bkah-hgyur est le Çes-rab-kyi-pha-rol-tu-phyin-pa ཤེས་རབ་ཀྱི་ཕ་རོལ་ཏུ་ཕྱིན་པ (contracté en ཤེར་ཕྱིན Çer-phyin que l’on prononce Cher-tchhin : Sk. Prajñâ-pâramitâ, « sagesse transcen­dante »). Sous ce titre, il y a, dans le Bkah-hgyur, vingt et un volumes classés sous les subdivisions ou distinctions suivantes :

1. Çes-rab-kyi-pha-rol-tu phyin-pa-stong phrag-brgya-pa (ou hbum) ཤེས་རབ་ཀྱི་པ་རོལ་ཏུ་པྱིན་པ་སྟོང་ཕྲག་བརྒྱ་པ ou འབུམ​, Sk. Çata-sahasrikâ-prajnâ-pâramitâ, « sagesse transcendante en cent mille Çlokas », en douze volumes contenant soixante-quinze chapitres (tib. lehu) (et trois cent trois divisions artificielles (tib. Bam po) composées chacune de trois cents Çlokas en vers ou de l’équivalent en prose : chaque Bam-po occupe en général vingt et un feuillets du Bkah-hgyur. Le nombre total des Çlokas est de cent mille, le tout en prose.

La Prajñâ-pâramitâ est traitée tout au long dans ces douze volumes, dont les autres subdivisions ne sont que des abrégés. Ils furent traduits du sanscrit en tibétain, pour la première fois, au ixe siècle, par les Pandits indiens Jina-mitra et Surendra-Bodhi et par le Lotsava (Sk. Locchava) tibétain Ye-Çes sde. Depuis ils ont été revus et mis en ordre par d’autres.

2. Çes-rab-kyi-pha-rol-tu phyin-pa-stong phrag-ñi-çu lnga-pa