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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

3° Mais on peut la faire cesser ;

4° La voie ou le moyen de mettre un terme à toutes les misères.

Folio 307. — Origine de l’épithète ou nom du Buddha « Tathâgata » (tib. De-bjin-gçegs-pa) ; elle vient de ce qu’il a parcouru sa carrière religieuse de la même façon que ses prédécesseurs. Il y a une énumération de plusieurs épithètes ou noms de chaque Buddha.

Chapitre XXVII (folios 323-329). — Conclusion. Çâkya recommande ce Sûtra à ses auditeurs, les dieux, afin qu’ils le retiennent et le répètent souvent. Divers avantages et bénédictions résultant de l’audition de ce Sûtra. Cet ouvrage a été pour la première fois traduit dans le quatrième siècle, par les Pandits indiens, Jina Mitra, Dânaçila, Munevarma et le Lotsava ou interprète tibétain Bande-ye-çes-sde^^1.

Le reste de ce volume (folio 329 à 426 et dernier) est occupé par des traités du grand Véhicule (Mahâ-yâna-sûtra). Ils sont attribués également à Çâkya, qui les adressa à ses auditeurs (un nombre immense de prêtres, Bodhisattvas, dieux et démons) en trois endroits différents : le premier sur une montagne près de Râjargṛha, le second dans un parc près de Çrâvasti et le troisième sur la montagne de Gru-dzin (Sk. Potala). On y traite en général de morale, de métaphysique, de mysticisme. — Discussions sur la nature du corps et de l’âme. — Plusieurs des disciples de Çâkya figurent dans ces discussions, mais les principaux orateurs, outre Çâkya, sont Mañjuçrî Kumârabhuta et Avalokiteçvara. Voici les titres de ces traités :

1. Sk. Arya-Mañjuçri-vikridita-nâma-mahâyâna-sûtra. tib. Hphags-pa-hjam-dpal-rnam-par-rol-pa-jes-bya-va-theg-pa chen pohi mdo, འཕགས་པ་འཇམ་དཔལ་རྣམ་པར་རོལ་པ་ཞེས་བྱ་བ་ཐེག་པ་ཆེན་པོའི་མདོ. « Vénérable Sûtra de grand Véhicule sur les jeux ou amusements de Manjuçri^^2. »

1 Une note explique qu’on a cru devoir conserver ce résumé du Lalita-vistara, quoique le même travail plus développé eut été déjà imprimé dans le volume XX des Asiatic Researches. Nous aussi nous conservons le même résumé, quoique le Lalita-Vistara ait été traduit depuis en français, et que cette traduction soit réimprimée dans la collection même où figure la présente traduction de l’Analyse du Kandjour par Csoma. (L. F.)

2 Mañjuçri prit la forme d’un beau jeune homme, s’enveloppa d’étoffes brillantes et convertit une femme lascive ; — celle-ci, après avoir obtenu la patience, prit la forme d’un malade et d’un mourant et convertit un grand personnage (Vassilief, p. 162). — Le même auteur (p. 321) attribue cet ouvrage à l’école Prasanga (des Madhyâmikas). (L. K.)