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ANALYSE DU KANDJOUR


VOLUME XV — (Ba)

Dix-neuf ouvrages distincts :

1. Panca-pâramitâ-nirdeça, tib. Pha-rol-tu-phyin-pa-lnga-bstan-pa, ཕ་རོལ་ཏུ་ཕྱིན་པ་ལྔ་བསྟན་པ, folios 1-121. Enseignement sur les cinq vertus transcendantes ou éminentes : la charité ou le don des aumônes ; la moralité ou les bonnes mœurs ; la patience ; l’application diligente, et la méditation. Discussion entre Çàradwatihibu et Gang-po deux des principaux disciples de Çâkya, pourvus de sou autorisation et de ses directions, pendant qu’il était à Mñan-yod (Çrâvastî) en Koçala, traduit par Jina Mitra et Ye-çes-sde.

2. Dâna-pâramitâ, tib. Sbyin-pahi-pha-rol-tu phyin-pa, སྦྱིན་པའི་ཕ་རོལ་ཏུ་ཕྱིན་པ, folios 121-151. Sûtra renfermant une instruction sur les dix vertus morales et spécialement sur la charité, prononcé par Çâkya, étant à Ser-skya (Sk. Kapila), à la requête d’un Bodhisattva. Traduit par Prajña-varma et Ye-çes-sde.

4. Bodhisattvâcarya-nirdeça, tib. Byang-chub-sems-dpahi spyod-pa bstan-pa བྱང་ཆུབ་སེམས་དཔའི་སྤྱོད་པ་བསྟན་པ (folios 153-167). Sur la conduite morale d’un Bodhisattva (ou d’un homme vertueux), traduit par Jina Mitra, Prajnâ-varma et Ye-çes-sde[1].

5. Tathâgata-guna-jnâna acintya visaya avatâra nirdeça, tib. De bjin gçegs-pahi yon-tan-dang-ye-çes-bsam-gyis-mi-khyab-pahi-yul-la-hjug-pa-bstan-pa. དེ་བཞིན་གཤེགས་པའི་ཡོན་ཏན་དང་ཡེ་ཤེས་བསམ་གྱིས་མི་ཁྱབ་པའི་ཡུལ་ལ་འཇུག་པ་བསྟན་པ, folios 167-228. Sur les diverses perfections du Tathâ-

  1. Introduction dans le domaine inconcevable des mérites et de l’intelligence du Buddha. Le Buddha consiste proprement en un corps spirituel, qui n’est pas né, ne provient de rien, n’est limité pas rien : mais il se présente aux êtres vivants, sous des formes diverses, dans des actions diverses, enseignant, etc. Tout cela est proprement inconnu du Buddha, on ne peut pas admettre qu’il ait eu la pensée d’être ceci ou cela. C’est ainsi que le précieux Vaidûrya (cristal) prend une couleur verte, rouge, etc., selon qu’un le met sur une étoffe verte, rouge, etc. ; qu’un magicien opère diverses transformations dans lesquelles il ne voit rien de réel ; de même encore le soleil paraît levé pour les uns, couché pour les autres, au midi pour d’autres. Ainsi les uns disent que l’enseignement du Buddha grandit, les autres qu’il décline ; mais la lune ne sait rien elle-même de la croissance ou de la décroissance qu’on lui attribue. (Vassilief, le Bouddhisme, etc., p. 161-2.