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VOCABULAIRE DE L’ANALYSE DU KANDJOUR

Upâya, « l’habileté, la méthode », prêchée par Çâkya (Mdo xx, 19o) ; nécessité de l’unir à la Prajnâ, «  connaissance » (Rgyud ii, 6o ; Mdo vii, 5o.)
Usma Raxita, traducteur de Rgyud x, 1o.
Utposadha, tib. : Gso-sbyong-hphags, roi né à Saketana ; paraît être un roi Cakravartin des temps anciens (Dulva ii, 303). — Voir so-sbyong.
Vadsa. Voir Vatsa.
Vagud (ou Bagud), pays où se réfugie le Çâkya exilé Çampaka, qui en devient le roi (Dulva ix, 149-150).
Vaibhâsika, qui tient pour l’école Vibhâsâ, secte philosophique.
C’était un Vaibhâsika que Jinamitra, le traducteur indien des v, vi, vii, viii, ix du Dulva.
Vaiçâlî, tib. Yang-pa-can, « la grande, la vaste », ville de l’Inde, une des six grandes villes (Dulva ii, 33 ; iii, 162), située dans le pays de Vṛji (Rgyud xi, 4o) ; un des lieux où Çâkya a souvent résidé et prêché (Mdo vi, 2o) ; mal à propos identifiée par Csoma avec la moderne Allahabad et l’ancienne Prayâga.
Elle formait un État républicain dont la population (ou peut-être l’aristocratie), appelée Licavi, était partagée en trois tribus (Dulva ii, 120) assez opposées entre elles pour que le mariage fût interdit de l’une à l’autre.
Elle était très riche et il y régnait un grand luxe, au point que Çâkya la compare à la résidence des dieux (Dulva ii, 120-132, x, 2). Il y avait à Vaïçâli une célèbre courtisane appelée Amra skyong-ma, qui hébergea le Buddha (Dulva ii, 83 iii, 87) et entretint des relations avec Bimbasâra, roi de Magadha, dont elle eut même un fils (Dulva iii, 90-2).
Cette ville est désolée par une épidémie ; à la suite d’un songe fait par un des habitants, on envoie chercher Çâkya à Rajagṛha. Il s’y rend avec la permission du roi de Magadha, est parfaitement reçu et met un terme à la contagion au moyen de mantras qu’il fait prononcer par Ananda en des endroits déterminés (Dulva ii, 83-133. Mdo xxvi, 11o. Rgyud xi, 4o).
Arrivée de Çâkya, venant de Spong-byed, à Vaïcâli, où il demeure