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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

Il nous semble qu’une liste alphabétique des titres de ces six cent quatre-vingts ouvrages n’est pas sans intérêt et peut rendre des services.[1] Nous les donnons sous la forme originale sanskrite en indiquant leur place dans la collection afin qu’on puisse revenir à l’analyse de Csoma ou même à l’original tibétain ; nous donnons aussi le nombre des feuillets pour qu’on ait une idée de l’étendue et de l’importance matérielle de chaque traité. Nous ajoutons la traduction française du titre et une courte notice de l’ouvrage.

La traduction française est loin d’être satisfaisante, et nous nous en serions dispensé si nous n’avions eu affaire qu’à un public indianiste. Mais le lecteur qui n’est pas indianiste n’acceptera pas une liste purement sanskrite : une traduction lui est nécessaire. Or il est très difficile de la faire convenablement. Peu de titres ont un rapport exact avec l’ouvrage ; ils sont souvent bizarres, obscurs, susceptibles de plusieurs interprétations, ou exigent des explications. Presque tous mériteraient une discussion en règle ; nous ne pouvions entrer dans cette voie. Nous avons du nous borner, dans la plupart des cas, à choisir entre plusieurs traductions celle qui semblait la moins mauvaise, et nous réclamons l’indulgence pour la forme souvent étrange que nous n’avons pu éviter de donner à nos titres français.

De plus, nous avons cru devoir ajouter encore quelques corrections de certains mots sanskrits des titres à celles qui ont déjà été faites et signalées au cours de l’analyse. Celles-ci, il a paru inutile de les indiquer, encore moins de les discuter. Elles sont du reste fort peu nombreuses, et surtout elles ne sont pas de nature à troubler le lecteur dans ses recherches : ce qui est ici l’essentiel.


  1. Dans notre plan, cette table alphabétique des ouvrages du Kandjour devait venir immédiatement à la suite de l’analyse, et nous l’avons brièvement annoncé dans l’introduction (pages 136 et 141). Mais il est arrivé que dans le classement des diverses parties du manuscrit, elle s’est trouvée, par mégarde, rejetée à la fin, et que, dans la rapidité de l’impression, le déplacement a été constaté trop tard pour qu’il fût possible de le rectifier. Le malheur n’est peut-être pas très grand, et nous n’aurions rien dit de cela, s’il n’était nécessaire d’expliquer au lecteur pourquoi la disposition des matières ne répond pas exactement au plan tracé dans l’Introduction.